Ce lundi matin, après quelques assouplissements, Julie et Merry ont prospecté le fond de la Wamme à Harsin, sur la commune de Nassogne, en vue de recenser les éventuels mollusques d’eau douce présents.

A l’aide d’un aquascope, ce travail d’inventaire consiste à repérer dans le substrat les individus de mulette épaisse (Unio crassus) et de moules perlières (Margaritifera margaritifera).  En remontant le cours d’eau sur 300 à 600m, il est possible de savoir si un cours d’eau héberge encore une ou plusieurs de ces espèces. Les moules d’eau douce étant extrêmement  sensibles à la pollution, elles ont vu leur population diminuer drastiquement depuis la révolution industrielle. De plus, la moule perlière a été chassée par centaines de milliers pendant plusieurs siècles dans le but de récupérer les perles utilisées en joaillerie (une mulette perlière sur ± 2000 produit 1 perle de nacre). Depuis « l’invention » des perles de cultures, cette pression supplémentaire a heureusement disparue. La présence de ces bivalves signifie donc une eau très peu polluée, pauvre en nitrates et en phosphates.

Quelques cours d’eau du sous-bassin hébergent encore des colonies de plusieurs milliers d’individus et sont placés sous haute surveillance en vue de les préserver au maximum. Grâce à la localisation et au dénombrement de ces populations, effectuées également par le Contrat Rivière Lesse, le SPW ARNE pourra mettre en place des actions de restauration de tronçons de rivières et des habitats associés aux populations des diverses espèces de moules.