Un article de Paul-Henri Burrion, journaliste à la RTBF :

La pisciculture de Mirwart est renommée pour la qualité de ses truites fario. Les truites fario sont destinées aux empoissonnements des rivières et vendues à divers stades de croissance aux fonds piscicoles et aux sociétés de pêche.
Les 45 étangs livrent entre 8 à 10 tonnes par an. Mais depuis le début de la crise sanitaire, plus aucune livraison n’est possible.

Conséquence, on constate une surpopulation des poissons dans les étangs. Cela génère un déclin des eaux, moins d’apport d’oxygène avec pour risque, une augmentation de mortalité.

Autre problème, les poissons à maturité ne peuvent être livrés. En cette période de reproduction, les poissons arrivés à maturité devraient pouvoir libérer les étangs pour permettre aux alevins de grandir et s’épanouir. La chaîne de l’élevage est en difficulté.

Les pisciculteurs essaient en ce moment de ralentir au maximum la croissance du poisson !

La croissance dépend des ressources alimentaires, ils sont donc en ce moment moins nourris pour ralentir leur évolution.

Trop de poissons dans une pisciculture, c’est aussi un risque en perte de qualité de l’élevage.

Quid des mesures ?

Pour faire face à cette situation le Ministre Willy Borsus a donné son accord aux empoissonnements dans nos cours d’eau, pour autant que toutes les précautions soient prises sur le plan sanitaire.

Pour le ministre : » il faut admettre que cette situation est préjudiciable aux pisciculteurs. Un stockage plus long des poissons entraîne une hausse des coûts d’alimentation, l’immobilisation de surfaces d’eau destinées aux futures productions ainsi q’une augmentation des risques divers pour les poissons qui auraient dû être déversés. Il n’existe pas non plus d’alternative pour les pisciculteurs, le secteur HORECA étant à l’arrêt. « 

Au niveau des empoissonnements financés par le le Fonds, des lots qui auraient dû être déversés à ce jour, vont être identifiés. Des contacts avec des responsables des empoissonnements vont être aussi pris pour voir comment on peut organiser ces déversements.

Pour les pêcheurs, rien ne change pas de retour au bord de l’eau à brève échéance.