Le castor et ses étonnantes capacités de bâtisseur de barrages et de terriers-huttes étonne, suscite l’émerveillement et l’admiration. Ou bien parfois, il agace et désespère le riverain d’un cours d’eau, d’un étang où il a élu domicile.

Chassé pour sa fourrure, sa chair et ses sécrétions (le castoréum) depuis des siècles, le castor avait totalement disparu de nos régions. Depuis les années 1990, suite à des réintroductions en Allemagne et à des lâchers illicites, la population Wallonne du castor est passée de 0  à +/- 1700 individus répartis sur environ 350 sites. Une extension rapide et qui démontre les indéniables capacités d’adaptation de l’espèce au milieu.

Si l’on peut saluer le retour de cet étonnant animal qui avait quasiment disparu d’Europe occidentale, cela ne va pas sans poser, de temps à autre, quelques problèmes de voisinage…

Voyons un peu les impacts sur l’environnement, positifs et négatifs, liés à la présence du plus gros rongeur de Belgique :

 

Coupe d’arbres

Favorise les essences forestières ayant besoin de lumière. Les arbres abattus peuvent avoir, une valeur commerciale, esthétique, voire patrimoniale.
Contribue à la repousse et à l’enracinement des essences ligneuses, telles que les saules.  

Barrage

Limite les inondations grâce à la retenue importante d’eau en période de crue. Inonde occasionellement les habitations, routes, champs cultivés, etc. situés à proximité.
Epure par lagunage naturel la masse d’eau retenue. Cause la mort des arbres de la zone inondée, par asphyxie racinaire.
Crée des frayères et des zones refuges pour certains poissons. Constitue un obstacle à la circulation du poisson.
Augmente la T° de l’eau retenue: bénéfique pour certains poissons, tels que les barbeaux et les carpes. Augmente la T° de l’eau retenue: préjudiciable pour certains poissons, tels que les saumons et les truites.

Un tremplin pour la biodiversité !

Destruction de cultures

Crée des zones humides favorables pour de nombreux insectes, oiseaux aquatiques, batraciens et végétaux typiques de ce milieu. Le castor peut se nourrir des cultures de maîs, betteraves, etc. situées à proximité de son territoire.
Diminue l’érosions des berges et favorise le développement d’invertébrés aquatiques (nourriture des poissons), grâce à la baisse de la vitesse du courant.

Destruction de digues d’étangs

  Pour faciliter sa circulation, le castor crée un réseau de canaux en perçant les digues d’étangs.

 

 

Un excellent guide consacré à la cohabitation avec le castor a été publié par la région Wallonne. Vous y découvrirez également une présentation générale du castor, de sa morphologie à son régime alimentaire en passant par ses habitudes de vie.

Cliquez sur l’image pour télécharger la version PDF  :