Un geste simple mais important pour la biodiversité !

Avec l’arrivée des beaux jours, l’envie d’embellir son jardin ou son balcon se fait sentir. On se rend dans les jardineries, on feuillette les catalogues, on cherche une plante facile, décorative, à croissance rapide. Mais attention : certaines de ces plantes, pourtant vendues légalement, peuvent devenir de véritables menaces pour notre environnement.

Des plantes séduisantes… mais à risque !

Vous connaissez peut-être l’arbre à papillons (buddléia), le lupin, le rhododendron pontique, le sumac de Virginie ou encore la vigne vierge… Ces plantes aux fleurs colorées et au charme indéniable sont couramment utilisées dans les aménagements de jardins, de façades ou de talus. Pourtant, il s’agit d’espèces exotiques envahissantes.

Introduites hors de leur milieu d’origine, elles peuvent se propager rapidement dans la nature et déséquilibrer nos écosystèmes.

Il suffit parfois de peu : une plante qui s’échappe du jardin, des déchets de taille déposés dans la nature, et la colonisation commence. Résultat : ces espèces prennent le dessus sur la flore locale (disparation de la flore indigène), appauvrissent les habitats naturels, perturbent le cycle de l’eau et peuvent même représenter un risque pour la santé ou les infrastructures.

Comment agir ? Mieux choisir, mieux planter

La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible d’avoir un jardin à la fois esthétique, fleuri et respectueux de l’environnement. Tout commence par le choix des bonnes plantes.

Certaines jardineries et pépinières engagées, labellisées par l’ASBL Adalia 2.0, accompagnent leurs clients vers des alternatives locales, mellifères et non invasives.

C’est notamment le cas grâce à la charte “Végétal d’ici“, lancée en 2023. Ce label garantit la production locale d’espèces indigènes (arbres, arbustes, plantes herbacées) adaptées aux conditions de notre territoire.

Les objectifs de la charte “Végétal d’ici” :

  • garantir au client des plants de qualité issus d’une production locale,
  • favoriser l’utilisation de semences indigènes, mieux adaptées à la Wallonie,
  • valoriser le savoir-faire des producteurs locaux,
  • réduire l’empreinte écologique par la production en circuit court,
  • protéger la biodiversité en évitant la pollution génétique liée aux plants importés.

Des alternatives pour un jardin vivant

 Vous aimez les papillons ? Remplacez le buddléia par des espèces locales riches en nectar comme la scabieuse, l’échinacée ou le sureau noir. Vous souhaitez des talus ou des pelouses fleuris ? Optez pour une prairie fleurie avec des graines locales, idéales pour accueillir insectes pollinisateurs et oiseaux.

En évitant les espèces invasives et en plantant local, vous créez un refuge pour la faune et la flore indigènes et vous participez à la préservation du patrimoine naturel wallon.

Plus d’infos : Plantons local et indigène avec le label « Végétal d’ici » | Adalia