Un article de Christophe Thiry, journaliste à TV LUX :
La Wallonie vient de dégager une seconde salve de subsides pour la création de cinq zones d’immersion temporaire (ZIT) à Masbourg, Grupont, Hargimont, Rendeux et Durbuy, qui complètent les ZIT déjà acceptées sur Arlon et Aubange. Pour l’été 2026, ces aménagements seront capables d’absorber de violentes crues en amont de ces villages.
Cinq dossiers ont été déposés, tous ont été acceptés. De l’aveu même des services en charge des cours d’eau au sein de l’institution provinciale, c’était un peu inespéré et c’est tant mieux. Après celles sur Arlon (près de L’Hydrion) et sur Aubange (près de la place du Brüll), cinq nouvelles zones d’immersion temporaire seront donc aménagées, deux sur la bassin de l’Ourthe, en amont des villages de Rendeux et Durbuy, et trois autres sur le bassin de la Lesse, peu avant Masbourg, Grupont et Hargimont. « Chaque emplacement est équipé d’une digue et d’un ouvrage de régulation du débit d’eau censé laisser passer juste ce qu’il faut pour ne pas inonder les villages situés en aval, lors d’épisodes torrentiels« , indique Pierre Clément, ingénieur en charge des cours d’eau pour la Province.
La localisation de ces retenues temporaires a été établie sur base d’études hydrologiques menées par la Province, Idélux-Eau et les contrats rivière Ourthe et Lesse. Les dispositifs seront à même d’absorber des trombes d’eau qui statistiquement ne surviennent que tous les vingt ans. « En fonction, les volumes potentiels de ces zones d’immersion temporaire sont adaptés. Cela va de 35.000 m3 à Grupont, jusqu’à 80.000 m3 à Hargimont ou à Masbourg, par exemple.«
La Région financera 100% des travaux et a revu son budget à la hausse pour atteindre un total dépassant les huit millions d’euros. Une partie des cette somme sera consacrée à la création de mares didactiques et autres espaces de biodiversité, cela faisait partie du dépôt des candidatures, mais une autre partie de l’enveloppe est dédiée à l’acquisition des terrains, cause d’utilité publique oblige. « Notre prochaine démarche sera de prendre contact avec les communes et les propriétaires pour négocier les parcelles identifiées. Nous avons bon espoir de trouver un bon compromis sans devoir passer par l’expropriation« .
Quatre de ces nouveaux chantiers seront mis en œuvre par la Province, le cinquième (près de Grupont) par la seule commune de Tellin. « Elle a souhaité déposer elle-même le dossier, mais nous l’épaulerons dans les démarches« . Les travaux devront être achevés pour le mois d’août 2026, pour, ensuite, espérer ne plus revivre les inondations de l’été 2021.