La coordinatrice du Contrat de rivière a été interviewée par Ma Télé au sujet des renouées du Japon. Le mot d’ordre : si elles ne posent pas de réel problème, n‘y touchez pas.

https://www.matele.be/un-chantier-arrete-a-anseremme-par-la…

Avant toute intervention, consultez l’arbre décisionnel de la Cellule interdépartementale Espèces invasives sur http://biodiversite.wallonie.be/…/les-renouees-asiatiques.h…

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L’article et la vidéo de MaTélé :

La renouée du Japon est présente en masse le long des routes, des cours d’eau et chemins de fer. Cette plante invasive colonise aussi certains chantiers, comme à Anseremme. Il est difficile de l’éradiquer.

Un chantier de Thomas & Piron, situé sur l’ancienne décharge d’Anseremme est l’arrêt forcé. L’entreprise avait fait l’acquisition du terrain auprès de la Ville de Dinant sous la forme d’une vente avec charge consistant à assainir les lieux. C’était sans compter la présence d’un indésirable: la renouée du Japon, une plante invasive dont on cherche à tout prix à limiter la prolifération. Thierry Bodlet, échevin en charge de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme à la ville de Dinant:

Ici, il s’avère qu’une partie plus importante que prévue des terres sont polluées par la renouée. L’entreprise « Suez » a été choisie par le promoteur. Une partie des terres, non polluée par la renouée, sont établies à un certain prix. Les autres, polluées, sont beaucoup plus chère s au retraitement car elles doivent subir une incinération.

Plus de 50 euros au mètre cube sont nécessaires pour traiter les terres envahies par la renouée. Ce prix colossal s’explique par la difficulté éprouvée à éradiquer cette plante non-indigène. La renouée du Japon se reproduit au moindre de ses rhizomes laissés en terre. Ses racines peuvent atteindre deux mètres de profondeur et jusqu’à cinq mètres de part et d’autre de la plante. Une catastrophe pour la biodiversité.  Stéphanie Dessy, coordinatrice du Contrat Rivière Lesse :

Elle produit un genre de substance qui empêche les autres plantes de pousser, à l’instar du noyer par exemple, où rien ne pousse à côté de lui. Ici, la plante fait pareil et en plus, elle ne va pas attirer de pollinisateurs, ou d’autres oiseaux, ou même la petite faune qu’on a l’habitude de trouver chez nous. Elle a donc un impact tant au niveau des plantes qu’au niveau des animaux.

Mieux vaut ne rien faire que mal faire

Première règle d’or pour en limiter la dispersion: si la plante ne vous dérange pas, mieux vaut ne pas intervenir. Sans quoi, la plante pourrait se redévelopper de plus belle:

Si maintenant, c’est une petite tache, vous pouvez l’épuiser en arrachant plusieurs fois. Vous pouvez bâcher pour l’empêcher de pousser. Si vraiment vous devez la retirer lors d’un chantier ou de travaux, vous devez excaver les terres. Il faut donc tout arracher, en s’assurant d’aller à plus de 2 mètres de profondeur, et 5 mètres de part et d’autre en largeur. Il faut aussi traiter ces terres car elles sont contaminées, soit en incinération, soit par le biais d’un compostage mais industriel alors.

A Anseremme, l’heure est à la négociation pour savoir quelle méthode sera utilisée pour venir à bout de la renouée. Entre incinération ou prise en charge directe sur le site, par arrachage mécanique couplé à une intervention chimique, le cœur des parties prenantes balance. La deuxième méthode serait plus économique pour la Ville de Dinant, qui devra prendre en charge le surcoût lié à cette éradication, mais modifierait les délais d’exécution du chantier.