La lamproie de Planer (Lampetra planeri) est un poisson primitif et se situe à la frontière entre les vertébrés et les invertébrés, car elle possède des vertèbres rudimentaires. Son corps serpentiforme sans écailles d’une quinzaine de centimètres est recouvert d’une grande quantité de mucus. Sa bouche n’a pas de mâchoire mais se comporte comme une ventouse. Sept orifices branchiaux sont situés derrière chaque œil.

Contrairement autres espèces de lamproie, la lamproie de Planer effectue son cycle uniquement en rivière. Elle évolue dans des eaux courantes et pures de faible profondeur, ne supporte pas les températures élevées et les courants forts.

Une petite migration vers l’amont précède la reproduction avec la construction du nid*. La reproduction proprement dite dure de mai à juin. Après celle-ci les individus meurent. La femelle pond environ 1500 œufs qui adhérent au substrat du nid. Après environ 14 jours dans une eau à 14° a lieu l’éclosion, les larves aveugles passent 3 à 6 ans dans les sédiments et se nourrissent de débris organiques et de diatomées. Le passage du stade larvaire à l’adulte (métamorphose) dure généralement 3 à 10 mois et a lieu à l’automne  plusieurs modifications morphologiques et physiologiques ont lieu : les organes génitaux augmentent de volume, le système digestif s’atrophie (empêchant toute prise de nourriture), les yeux deviennent fonctionnels…

Pour la lamproie de Planer, le moment critique de son existence se situe dans la phase larvaire. En effet, les sédiments dans lesquels elle vit accumulent les polluants et les pressions agricoles en amont favorisent le sédimentation. Une fois adulte, une autre problématique sera d’arriver à passer les nombreux obstacles à libre circulation des poissons. Et c’est ainsi que la lamproie de Planer se raréfie…

Voici une petite vidéo d’une lamproie de Planer (probablement en train d’édifier son nid) que nous avons surprise dans la Wamme en ce 4 mai 2022 !

Sources :

https://www.maisondelapeche.be/Fr/Fiche-poisson—La-petite-lamproie_89_1.html